Installer son cabinet d’avocat après le CAPA

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Dans cet article, je vais vous expliquer comment et pourquoi j’ai choisi d’installer mon cabinet d’avocat après le CAPA.

En effet, j’ai reçu beaucoup de questions sur mon compte Instagram à propos de mon installation en exercice individuel à la sortie de l’école des avocats.

La question qui revient le plus souvent est « pourquoi choisir de s’installer à son compte sitôt diplômé du CAPA? »

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Installer son cabinet d’avocat après le CAPA, une pure folie?

Pour ma part, lorsque j’ai décidé de reprendre mes études et passer le CAPA, je savais déjà que je m’installerai à mon compte une fois le diplôme en poche. Cela n’a jamais souffert d’aucun doute.

Plusieurs raisons m’ont poussé vers ce choix.

  • Je bénéficie d’une expérience conséquente en tant qu’indépendante. J’apprécie les avantages de l’entreprenariat et j’en maîtrise les inconvénients.
  • J’ai un tempérament très autonome et indépendant. Les stages m’angoissaient beaucoup à ce propos. J’avais peur de ne pas m’épanouir en étant sous les ordres d’un « patron ». Au final, mes stages se sont bien passés (sauf un) et j’en suis globalement contente. Toutefois, j’étais heureuse que cela se termine afin de voler de mes propres ailes.
  • J’ai la maturité suffisante pour faire face aux aléas de l’exercice individuel. Je sais anticiper les obligations financières, notamment. Ensuite, je sais relativiser les problématiques rencontrées. Enfin, je peux paniquer sur le moment, mais je vais réussir à temporiser à terme.

Les objectifs indispensables afin de s’installer à son compte

Les finances

A mon sens, l’objectif numéro un est de financer l’installation. En effet, l’argent est le nerf de la guerre, et il est important de prévoir un pécule plus ou moins conséquent si l’on souhaite ouvrir son cabinet.

J’ai pour ma part établi une liste à la louche de mes charges:

  • le loyer de mes locaux professionnels
  • internet/téléphonie/EDF/eau
  • assurance des locaux pro
  • budget comptabilité (étant incapable de tenir une comptabilité un peu compliquée par moi-même… Chacun ses compétences!)
  • Les cotisations URSSAF
  • Les cotisations CNBF
  • Les charges ordinales (Barreau de Toulouse et CNB)
  • J’ai également pris en compte dans mon calcul mes charges financières personnelles et familiales

On arrive déjà sur un bon petit budget.

J’ai ensuite économisé afin de m’assurer une première année d’exercice sans aucun revenu. Cela me permet de débuter avec une relative sérénité. Il est également tout à fait envisageable d’effectuer un emprunt bancaire. Les banques spécialisées pour les professions libérales connaissent bien la problématique du début d’activité.

Le réseau

Le second enjeu, prioritaire également, consiste à savoir comment l’on va trouver des clients. C’est chouette de visser sa plaque, encore faut-il s’assurer que l’on va pouvoir se faire connaître.

C’est assez bassement matérialiste, mais un cabinet d’avocat n’est jamais qu’une entreprise un peu spécifique. Du reste, notre déontologie nous oblige à satisfaire à nos devoirs pécuniaires… Partant de là, il faut trouver des clients pour faire tourner la machine.

Ainsi, j’ai établi un plan d’action pour me faire connaître.

  • M’inscrire sur toutes les listes de permanences et de désignations d’office, dès mon compte CLIPA ouvert
  • Ouvrir un site internet et essayer de le référencer correctement, ce qui se révèle beaucoup plus difficile que prévu…
  • Parler autour de moi de ma nouvelle activité et de mes domaines de compétences
  • Donner le maximum de satisfaction à mes clients afin de faire fonctionner le bouche à oreille

La volonté de satisfaire mes clients résulte principalement de mon envie de bien faire mon travail et de gagner leurs dossiers. Cela étant dit, la conséquence ne peut être que bénéfique!

Choisir d’installer son cabinet d’avocat après le CAPA nécessite une bonne dose d’organisation

Etre organisé

Il est, à mon sens, nécessaire d’être très auto-discipliné afin de s’assurer la réussite. L’avocature est une vocation très rigoureuse et exigeante. Il est évident que l’on doit faire preuve d’un grand sens de l’organisation afin de mener à bien cette entreprise.

Pour ma part, je suis extrêmement ordonnée et j’ai appris à m’organiser au fil des années. Si l’on n’est pas naturellement organisé, on doit apprendre à le devenir avant de s’installer.

Etre débrouillard, une qualité indispensable pour installer son cabinet après le CAPA

Lorsque l’on choisit d’installer son cabinet d’avocat, on est seul à mener sa barque. C’est bien entendu l’objectif principal, on ne s’installerait pas seul si l’on souhaitait avoir un superviseur… Toutefois, c’est une problématique plus prégnante chez l’avocat libéral que chez le collaborateur, qui jouit par définition d’un cadre formateur.

Par exemple, je dispose de peu de modèles juridiques. Je dois donc savoir où et comment les trouver. Il m’arrive de demander à mes confrères et camarades de promo, mais je dois la plupart du temps me débrouiller toute seule.

En outre, il ne faut pas avoir peur de solliciter les personnes aptes à nous aider. Les greffiers, par exemple, sont une mine d’informations en procédure. Pour l’instant, à chaque fois que j’ai sollicité l’aide d’un greffier, il s’est empressé de me répondre chaleureusement. Je crois que c’est aussi une façon pour eux de valoriser leurs innombrables compétences en la matière.

L’avenir nous dira si j’ai eu raison de lancer aussi rapidement mon cabinet d’avocat à Toulouse. Je suis convaincue que oui… D’une part parce que j’aurais été très malheureuse en collaboration. D’autre part parce qu’à part un pécule certes conséquent et pas mal de temps et d’énergie, je n’ai pas grand chose à perdre à essayer… Qui vivra verra!

Si vous avez des questions au sujet de mon installation, n’hésitez pas à me les poser en commentaires.

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