L’allié CRFPA mais globalement aussi l’allié de n’importe quel concours…
Si l’on peut aisément passer 3 ou 4 jours à réviser assidûment un partiel avant de le passer et en sortir complètement rincé… Il en va tout autrement du CRFPA qui se prépare sur DEUX MOIS! Deux mois avec des nuits raccourcies et 14 heures de travail par jour, ce n’est pas tenable…
Combien d’heures travailler par jour ?
Beaucoup de candidats se posent cette question alors que, concrètement, il y a autant de réponse que de candidat. Vous devez apprendre à vous connaître sur ce point.
Pour ma part, la première année, j’ai « chargé la mule » à son maximum. Je bossais 12 à 14 heures par jour. Je ne sais même pas comment je tenais le coup, mais j’ai tenu à bosser jusqu’au bout de mes capacités. Cette erreur stratégique m’a été fatale car j’ai raté le CRFPA à cause de la fatigue engendrée et du manque d’énergie pour surmonter le stress du jour J. Je me suis effondrée sur ma note de synthèse et j’ai été incapable de rendre une copie acceptable (bon, j’ai quand même eu 8, mais je sais que j’aurais probablement pu avoir la moyenne si je n’avais pas passé les 5 heures de l’épreuve à retenir mes sanglots).
De plus, certes, je bossais beaucoup beaucoup… Mais étais-je efficace? Rien n’est moins sûr. J’ai des facilités en pénal et oblig, j’ai donc eu la moyenne sans trop forcer le jour de l’examen… Mais pour la procédure, matière dans laquelle j’avais plus de difficultés, je me suis à nouveau effondrée et je suis partie au bout d’une heure… Me laissant avec un 5. (8, 11, 11, 5, autant dire que je me suis plantée en beauté pour cette première tentative!
La deuxième année, j’ai décidé de respecter mon rythme afin de ne pas retomber dans l’écueil de l’an passé. Ce n’est pas évident car l’injonction d’un examen c’est de « tout donner », de faire le maximum, et cela passe, dans l’esprit collectif, par un épuisement. En gros, je pensais que plus jétais épuisée et plus j’étais proche de la réussite.
J’ai donc dû me faire violence pour accepter que, passées 6/7 heures par jour (grand maximum), je ne suis plus capable d’emmagasiner les informations. Avec le recul, je trouve que 6/7 heures, c’est tout à fait honorable! Mais sur le moment, j’avais le sentiment de me tourner les pouces la moitié de la journée…
Le cerveau assimile pendant le repos !
J’ai pourtant rapidement dû me rendre à l’évidence: j’apprenais plus efficacement et plus durablement que la première année. De plus, j’étais beaucoup plus concentrée durant mes cessions de révisions.
Pourquoi? Parce que, à l’instar d’un muscle, le cerveau se renforce durant le repos. N’avez-vous jamais entendu que pour se muscler, il faut se reposer? Que pour apprendre, les pauses sont indispensables? Hé bien c’est comme ça que fonctionne le cerveau. Il est capable de fournir un effort pendant un temps donné, et il lui faut une pause pour assimiler ce qu’il vient d’apprendre. Sans pause, on s’épuise pour rien.
Le plus compliqué est donc de trouver SON rythme. Certains ont des capacités énormes de concentration tandis que d’autres non. C’est ainsi. Du reste, ce n’est pas forcément injuste car certains font en 6 heures ce qui prendra 10 heures à un autre. Il faut accepter que nous avons chacun un mode de fonctionnement propre.
Pour moi, l’indicateur me permettant de savoir qu’il faut que je prenne une pause, c’est mon absence de concentration. Quand je vois que je commence à tourner en rond, à ne plus être capable de comprendre une phrase que je viens de lire trois fois… Je sais qu’il est temps pour moi de m’octroyer un break!
L’indispensable sommeil
Le repos passe par des pauses consacrées aux loisirs. Mais il est également synonyme de sommeil. Le manque de sommeil est une technique de torture réputée, ne nous l’imposons pas!!
Là encore, vous devez trouver VOTRE rythme. Pour ma part, je ne suis bonne à rien si je n’ai pas mes 8/9 heures de sommeil. J’ai l’impression d’être un gros bébé qui fait de grosses nuits… Mais j’ai appris à respecter mon métabolisme gourmand en sommeil. D’autres n’ont besoin que de 6 ou 7 heures. Cela ne sert à rien de se comparer… Nous ne sommes pas tous pareils et ce n’est pas bien grave!
Il est important de respecter votre rythme si vous voulez être pleinement efficace durant vos révisions. Là encore, il ne s’agit pas de passer 3 jours « à fond », mais 2 mois… La donne n’est pas la même. Et arriver épuisé le jour de l’examen est vraiment un très mauvais calcul.
En plus, quand on dort, le cerveau trie les informations et travaille à les retenir. Donc dormir, c’est déjà travailler! 😀
Est-il utile de bosser 7/7J?
Non seulement ce n’est pas utile, mais je vous le déconseille fortement.
Je me prenais un jour et demi par semaine, parfois deux. Du samedi midi au lundi matin. Ma situation était assez particulière car je suis la maman de quatre enfants. Et évidemment, le week-end, je souhaitais passer du temps avec ma famille. Mais même sans cette particularité, il me semble essentiel de couper totalement au moins un jour par semaine, pour se vider un peu la tête, pour profiter un peu, même un tout petit peu, de son été… Et pour ne pas avoir le sentiment de se sacrifier pour cet examen si cruel dans son calendrier (ou comment ruiner son été…)
La pause dominicale vous permettra, de surcroît, de revenir plus frais et dispo pour entamer la nouvelle semaine de révisions!
En résumé: le repos fait partie du travail et vous devez absolument l’accepter. Vous êtes en retard sur votre programme? Ne sacrifiez pas votre jour de pause pour vous rattraper, au risque de vous épuisez et de ne pas pouvoir vous en relever…
Votre pire ennemie est la fatigue! Elle laisse s’insinuer le doute et les angoisses… Plus vous êtes reposé et plus vous saurez faire face au manque de motivation et au stress…
Cela vous sera surtout précieux durant la semaine d’examens… Beaucoup de candidats s’effondrent à cause de la fatigue et du stress (c’est ce qui m’est arrivé la première année), alors autant anticiper!!